
Ce que cache la lune
Il aimait prendre le temps de la détailler. Le matin, il y avait cet instant qu'il privilégiait. Ce moment où elle se redressait doucement, elle ramassait silencieusement ses affaires et les enfilaient lestement avec des gestes qu'il trouvait incroyablement sexy. Il regardait ce dos sec, cette peau douce qu'il aimait embrasser, ce dos maigre et légèrement musclé.
Elle laissa un fin halo de lumière entrer lorsque la porte se referma sur sa petite personne, ne laissant que son odeur sucrée dans la chambre.
Il adorait ces moments de tranquillité passaient avec cette femme. Il adorait son caractère doux et paisible, comme il pouvait détester ses rares explosions d'humeurs. Il choyait son regard de jade, ses lèvres rosées, ses magnifique cheveux de rose, sa peau si blanche, sa personne si complète, cet équilibre qu'il n'avait su trouver avec personne d'autre. Cette femme, il l'avait clairement dans la peau.
Elle expira doucement en se frottant les mains. La neige avait finit par arriver dans ce petit village, paralysant une partie de la ville. Elle s'engouffra rapidement dans l'hôpital où elle travaillait, accueillit par la secrétaire.
-Bonjour, Mademoiselle Haruno. Un jeune homme vous attend dans votre bureau.
-Bonjour Hilda, je n'ai pas de rendez-vous pourtant aujourd'hui.
-Il a dit que s'était urgent, répondit elle en haussant les épaules.
Sakura soupira, cette femme avait le don pour laisser passer n'importe qui. Elle bifurqua vers la salle de repos où elle prit un long café. Elle salua d'un geste ses collègues et entra finalement dans son bureau où elle occupait le poste de chirurgienne.
-Bonjour monsieur, salua t'elle en tendant sa main.
-Mademoiselle
-Je vous en pris asseyez-vous.
Elle déposa nerveusement ses affaires et s'attarda enfin sur la personne assise en face d'elle. Elle resta un moment surprise par l'apparence de cet homme. Grand, à la peau matte, ses cheveux ébènes longs lui tombaient dans le dos, rassemblés en une basse queue de cheval. Ses yeux sombres la fixaient et un petit sourire qu'elle ne parvint pas à déchiffrer ponctuait son visage. Elle ne pu s'empêcher de réprimer un frisson en apercevant la ressemblance de cet homme avec son compagnon.
-Excusez moi murmura t'elle en se sentant partir dans ses pensées. Quel est votre nom? Cela m'aiderai à remettre la main sur votre dossier.
-Je ne suis pas traité dans cet hôpital mademoiselle.
-Quelle est la raison de votre visite dans ce cas? Se posa t'elle finalement.
-Je suis venu vous parlez.
-Pardon mais.. se connait t'on? Vous avez oublié de vous présenter. Votre visage ne met pas inconnu mais je ne parviens pas à me rappeler où est-ce que l'on aurait pu se croiser.
-Vous vous appelez Sakura Haruno. Vous avez actuellement 25 ans et dans 3 mois précisément vous aurez 26 ans. Vous venez d'une famille modeste sans histoire. Votre père récemment décédé travaillait comme employé dans une usine et votre mère était institutrice. Vous avez subit un accident de voiture il y a deux ans, qui a plongé votre mère dans un profond coma dont elle ne sortira probablement jamais. Votre foi pour la vie vous pousse à la maintenir artificiellement en vie, tandis que la raison de votre profession vous cri qu'aucune amélioration de son état ne pourra jamais être constaté. Vous faisiez parti de cet accident, vous vous teniez au volant lorsque c'est arrivé, un camion vous est rentré dedans et vous a envoyé contre un mur à pleine vitesse. Vous n'avez plus de contact avec votre frère aîné depuis cet accident, malgré ses incessants appels tous les vendredis soirs pour prendre de vos nouvelles, vous laissez simplement le répondeur prendre le message. Le regret..
-Que voulez-vous cassa t'elle simplement. Qui êtes-vous? Que signifie cette intrusion dans mon bureau? Pourquoi avez-vous mené une enquête sur ma vie? Que me voulez-vous? répéta t'elle sèchement en se posant vers lui.
-Vous partagez votre vie avec une personne qu'y met aussi chère, mais qui semble avoir oublié nos règles et nos lois. Je suis venu avertir cet homme.
-Vous parlez d'acte bon, mais je ne sens dans vos paroles que l'illusion de la bonté. Je vois vos yeux monsieur et j'entends vos paroles. Je sais voir l'aspect du mensonge lorsqu'il se montre à moi. Sur ce je vous prierais de bien vouloir partir. Tonna t'elle en se redressant pour lui ouvrir la porte. Lorsqu'elle se retourna vers le siège, elle ne pu que constater le vide de sa présence.
-Vous partagez votre vie avec une personne qu'y met aussi chère, mais qui semble avoir oublié nos règles et nos lois. Je suis venu avertir cet homme.
-Vous parlez d'acte bon, mais je ne sens dans vos paroles que l'illusion de la bonté. Je vois vos yeux monsieur et j'entends vos paroles. Je sais voir l'aspect du mensonge lorsqu'il se montre à moi. Sur ce je vous prierais de bien vouloir partir. Tonna t'elle en se redressant pour lui ouvrir la porte. Lorsqu'elle se retourna vers le siège, elle ne pu que constater le vide de sa présence.
Elle s'adossa au mur de son bureau en inspirant longuement. Machinalement, elle massa sa cuisse. Cette cuisse qui portait la douleur de l'accident, qui en portait l'horrible trace de cet événement dont on venait si amèrement de lui rappelait. Elle resta longuement ainsi, à se rappeler leur conversation. Son téléphone finit par la rappeler à la réalité, coupant cet inconfortable moment.
Néanmoins, les yeux de cet homme mêlaient aux paroles qu'elle avait accusé ne purent lui échapper de la journée. Elle ne cessait de retourner cette conversation dans tous les sens, pour trouver une quelconque réponse. Cet homme lui avait laissé un détestable souvenir, mais pire elle sentait une peur irrationnelle la gagner, car elle sentait au fond de son être que cet homme était bien plus que dangereux.
Lorsqu'elle sortie de l'hôpital le soir, les réverbèrent peinaient à percer l'épaisse obscurité de la nuit. La neige avait cessé de tomber, ne laissant derrière que d'épais manteaux blancs. La nuit était calme comme à chaque fois, et elle apprécia ce moment.
Alors qu'elle enfonça doucement sa clé dans la serrure de sa voiture, les réverbèrent s'éteignirent les uns après les autres dans sa rue, et un bruit métallique attira soudainement son attention.
Elle n'eut pas le temps de réagir. Sa tête fut violemment projeter contre son véhicule et elle se sentit doucement sombrer au sol. Sa tête chuta dans la neige et ses yeux se fermèrent sur une épaisse silhouette.
Sasuke comprit qu'un événement venait de se produire. Il sentait que sa moitié se trouvait en danger, il sortit vers l'extérieur de la maison et bondit dans la neige. Sa silhouette laissa bientôt place à l'épaisse fourrure d'un loup et il s'élança dans un cri de colère dans la nuit.
Un horrible mal de tête lui ravageait les sens. Elle entendait les paroles de deux hommes entrain de se disputer, mais ne parvint pas en saisir le sens des mots. Seul le ciel noir lui parvenait à cet instant. Elle leva sa fine main vers sa tête, et le silence se fit. La jeune femme tenta de se redresser doucement et analysa le liquide sur sa main, elle saignait.
Elle finit enfin par s'attarder sur l'endroit où elle se trouvait, assise dans cette épaisse neige au centre de la forêt de son village. Elle ne parvenait pas à apercevoir les silhouettes des personnes présentes, seule dans la halo de lumière qui éclairer la forêt de ce soir là. Péniblement elle se redressa et chuta en sentant sa cuisse lui rappelait sa douleur.
-Qui est là? finit elle pas crier, impuissante et incapable de se relever.
Un grognement finit par surgir de sa droite, ramenant l'horrible image d'un loup à son esprit. Apeurée, elle se recula le plus possible pour finir par rencontrer la douceur d'une fourrure dans son dos. Lorsque son regard monta doucement vers son origine, elle ne pu contenir un cri. Un second loup se trouvait derrière elle, le regard visé vers son adversaire, ses canines sorties.
Le loup finit par bondir, et elle en profita pour se redresser et courir le plus loin possible du lieu. Elle se retournait vivement en se sentant poursuivie par ces bêtes. Elle finit par se cogner violemment contre une personne, qui l'a rattrapa avant qu'elle ne tombe sous la précipitation.
-Sakura?
-Naruto. Soupira t'elle soulagée, il faut que nous partions, vite! Des loups me poursuivent!
Elle se stoppa nette, en apercevant le regard attristé et peiné de son ami. Alors elle se retourna pour rencontrer la cause d'un pareil mal être, et reconnu ce même loup. Il se transforma dans le halo de l'astre lunaire, sa fourrure laissa place à une peau nacrée, et de sa forme animale naquit la silhouette de son compagnon qu'elle connaissait tant.
La jeune femme ne bougea pas, sentant dans son dos les mains de son ami, qui sans aucun doute l'empêcherait de fuir si elle le tenterait.
Elle regarda cet homme nu s'avançait vers elle, elle observa ce regard si tendre maintenant et ne pu qu'apprécier cette main qu'il posa sur sa joue. Et pourtant sous cette caresse elle trembla, et voulu se détourner retenu par son ami derrière elle.
-Je suis désolé Sakura, sourit tristement cet homme.
-Qu'es tu Sasuke? Es tu cet homme avec qui j'ai partagé ma vie? Ou es tu un de ces démons qui a pris son apparence?
Alors il ordonna silencieusement à leur ami de la relâcher et se changea rapidement devant elle, reprenant sa forme animale. Elle sentit sa fourrure ébène la caresser, mais elle ne pu rester sur cette scène. Elle se détourna rapidement sous les appels de Naruto. Elle marcha longuement dans cette forêt, et finit par libérer toute cette peur qu'elle possédait, elle se pencha sur un arbre et vomi. Elle venait d'apercevoir une chose que jamais elle n'aurait cru voir.
Ses dernières années de vie lui semblaient illusoires et remplies de mensonges. Certaines choses de son quotidien lui semblait différentes et elle voyait sa vie d'une autre façon.
La jeune femme pleura longtemps au c½ur de cette forêt, secouée par la peur, la tristesse, et ce sentiment de trahison qui donnait un goût amer à cette histoire.
Elle finit par se redresser et marcha sans force dans cette forêt qu'elle connaissait si bien. Elle manqua plus d'une fois de tomber, mais tenu et c'est au petit matin qu'elle se présenta enfin à l'hôtel de la ville. Elle loua une chambre et s'engouffra dans celle-ci le c½ur lourd.
Sakura laissa la pénombre de la pièce l'engloutir complètement. Elle se dirigea à taton vers la petite salle de bain où elle alluma enfin la lumière, se postant devant le miroir au dessus du lavabo.
Elle s'observa silencieusement dans le miroir, ses cheveux décoiffés, ses yeux gonflés de peur et de tristesse, et ce sang séché qui avait taché son visage lui donnait mauvaise mine. On imaginait très bien, de part son apparence, qu'une chose horrible, qui bouleverserait à jamais sa vie venait de se produire.
Elle s'observa silencieusement dans le miroir, ses cheveux décoiffés, ses yeux gonflés de peur et de tristesse, et ce sang séché qui avait taché son visage lui donnait mauvaise mine. On imaginait très bien, de part son apparence, qu'une chose horrible, qui bouleverserait à jamais sa vie venait de se produire.
La rose fit couler de l'eau froide dans le lavabo, elle s'en imprégna les mains et se lava frénétiquement le visage, comme pour se sortir de ce mauvais rêve qui faisait maintenant partit de sa réalité.
Ses larmes retracèrent leurs cours sur son visage, et elle finit par s'effondrer complètement sur le carrelage de la salle de bain.
Son c½ur se tordait, car elle savait que sa vie si parfaite d'autrefois venait de s'effondrer. Elle se sentait trahit par cet homme, et une pointe de dégoût montait dans sa gorge quand elle se rappelait l'apparence qu'il avait pris. Il l'avait mené en bateau pendant toutes ses années, à vivre confortablement l'un à côté de l'autre sans qu'elle ne s'aperçoive du lourd secret qu'il cachait.
Son ventre se retournait de peur pour ce loup qu'il représentait, pour ce "loup-garou" que ces contes lui relataient, qu'elle ne pensait vivre que dans l'imagination des plus excentriques personnes. Et pourtant, cet homme s'était dévoilé, et la peur qu'il ne la poursuive la pourchasser. Il représentait finalement le prédateur, et elle se sentait prendre l'aspect du gibier qu'il aimerait bien croquer.
Le lendemain matin, elle se réveilla sur ce carrelage, dans la même position où elle s'était endormie. La lumière du soleil éclairait et réchauffait doucement la pièce. Elle se redressa lentement sous le coup de vertige, et contourna le miroir pour se diriger directement vers la douche. La jeune femme se déshabilla prudemment, et s'engouffra sous le jais d'eau chaude. Elle s'avouera ses biens faits, et y vit plus claires dans sa situation. Elle fit doucement le point sur les récents événements, et prit la décision de ne pas retourner chez elle pour le moment. Trop consciente que cet homme l'attendait probablement, et trop apeurée pour se montrer à lui pour l'instant. Elle prit des jours de congés immédiatement par appel téléphonique à l'hôpital, prétextant un problème familial.
Sakura, finit par sortir dans l'après midi, le soleil brillait se reflétant légèrement sur la blancheur de la neige. Dehors, le froid ne cessait de se propager, et elle fut contrainte de resserrer les pans de son manteau pour tenter de se préserver des bourrasques de vent.
C'est d'un pas rapide qu'elle se dirigea vers le centre ville, elle s'engouffra dans une boutique de vêtement et prit à la hâte et s'en vraiment prendre le temps de regarder assez d'affaire pour tenir les prochains jours. Elle demanda à se changer immédiatement, pour se débarrasser des événements du jour précédent qui marquer encore ses vêtements.
Enfin, elle s'engouffra dans la bibliothèque municipale, où elle se posa avec toutes les ½uvres qu'elle trouva sur le sujet qui l'inquiétait tant: les loups-garous.
Elle y resta les jours suivants, appréciant la tranquillité du lieu et le savoir des livres. Une personne finit par se poser en face d'elle au bout de trois jours passés. Elle redressa son regard de ses livres et marqua un geste de recul en apercevant son compagnon. Il lui déposa un bouquet de fleur à sa gauche et voulu lui caresser la main, mais elle se décala vivement. Vexé par ce geste, il se recula dans sa chaise et détailla cette femme qu'il connaissait tant.
-Que veux tu? cassa t'elle sèchement.
-Tu n'es pas rentrée depuis des jours, je m'inquiétais.
-Je vais bien.
-Tu es angoissée, et tu trembles de peur Sakura. Il soupira et se pencha vers elle, je ne suis pas ce démon que tes livres veulent bien te raconter. Je ne suis pas une bête, ni un animal.
-Mais tu n'es pas non plus un homme, le coupa t'elle sèchement.
-Je te dégoûte donc à ce point là?
Piquée, elle baissa les yeux sur ces livres, sur cette image de loup aux canines de sang, sans raison, sans culpabilité, seulement un monstre avide de chaire humaine. Elle redressa ses yeux vers son compagnon et se replongea dans ses yeux qu'elle aimait tant. Dans ce regard qu'elle avait aimé détailler plus d'une fois, ce regard qui l'apaisait. Et finalement, elle se rendit compte de son erreur, de cette personnalité si attachante qui le représentait, de ce compagnon dévoué qu'il avait été.
-Tout a toujours été si simple entre nous, si fluide, elle soupira en fermant finalement ce livre qu'elle tenait. Je ne sais plus qui tu es, ce que tu es, et cet inconnu me terrifie à un point dont tu ne t'imagines même pas. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé ce soir là, ni la raison pour laquelle je me trouvais dans ces bois. J'ai l'impression d'avoir perdu le contrôle de la situation souffla t'elle en se tenant la tête entre les mains.
-Veux tu que je t'explique? Que je te montre mon monde?
-Je ne sais pas si j'aurais la force Sasuke.
-Mais tu ne peux pas rester terrée ainsi. La femme que j'ai connu ne se laisserait pas abattre. Viens, je vais t'apprendre ce qu'il faut, et après tu décideras si tu souhaites rester auprès de moi.
Elle regarda cette main tendue, cette grande main d'ivoire et l'attrapa doucement de sa fine main blanche.
C'est en silence qu'il la conduisit vers leur maison, elle regardait les paysages par la fenêtre du véhicule, tandis qu'elle sentait le regard de cet homme la détailler, se demandant probablement ce que ses pensées renfermaient.
La jeune femme savoura son retour dans leur domicile, l'hôtel où elle avait séjourné bien trop lugubre à son goût. Elle franchit la porte d'entrée et vérifia que chaque chose se trouvait à sa place, même le téléphone affichait toujours ses unièmes messages de ce frère inquiet.
-Il faudra bien que tu lui fasse face un jour.
-Probablement, murmura t'elle en se dirigeant dans le salon, mais pour le moment je n'en ai pas la force.
Ils se posèrent dans le salon, sur le canapé l'un à côté de l'autre et il commença son récit calmement. Tous le long de l'histoire de sa vie, il lui tint la main, la caressant tendrement pour l'apaiser. Il pesa chacun de ses mots pour ne pas l'effrayer.
Il lui expliqua qu'il était le loup d'une des plus anciennes lignées de sang purs. Ce qui faisait de lui, un loup convoité et craint. Les loups vivaient autrefois parmi les humains, mais leur cohabitation pris un virage dangereux, et finalement le peuple des loups fut décimés presque entièrement. Depuis tous ces siècles, ils vivent reclus, dans l'ombre des humains, silencieux, sans jamais se mêler à la population. Des meutes se trouvent un peu partout dans le monde, caché souvent dans les bois, ils ne viennent que très rarement dans les grandes contrées, pour éviter de reproduire ce qui s'est passé dans les anciens temps.
Il lui raconta que les loups garous vivaient en meute, les sangs-purs comme lui devaient un jour en former une assez grande pour se préserver de tout danger. La meute se constituait de loups transformés à la suite d'une morsure, et ceux-ci devaient obéissance aux sangs-purs.
Alors il apporta un aspect de leur vie, de ce groupe d'ami qu'elle connaissait pourtant si bien, et qu'il présenta comme des membres de cette meute, de sa meute. D'autre loup dans ce quotidien, d'autre mensonge, d'autre illusion. Elle resta un moment surprise et trahie par cette révélation, mais encaissa et écouta silencieusement la suite de son histoire.
Il finit par lui apporter l'élément clé qui déclencha cette révélation, qui libéra le voile trop longtemps posé sur la vérité. Ce personnage sombre de l'histoire, ce frère.
Sasuke avait finalement un frère aîné, un frère dangereux qui est la cause de son enlèvement, de sa présence dans la forêt. Ce frère qui la blessa à la tête à sa sortie de l'hôpital, ce frère avide et jaloux qui espérait lui faire assez peur pour qu'elle n'ose plus approcher Sasuke.
Il s'appelait Itachi, et avait des ambitions si grandes que Sasuke s'était résout à lui tourner le dos. Il avait laissé ce frère en quête de puissance et de reconnaissance prendre un chemin si sombre qu'il semblait ne plus pouvoir être aidé. Itachi croyait en leur espèce, et pensait qu'il devait dominer sur les humains. Il clamait haut et fort que les prédateurs qu'ils représentaient, ne devraient pas avoir à se terrer ainsi dans l'ombre, mais c'étaient bien eux qui devaient en être les acteurs de ce monde.
C'était un loup dangereux et puissant, et ça Sasuke le comprit dès son jeune âge. Mais voilà pour asseoir ses ambitions, il avait besoin de l'aide de son jeune frère. De ce frère qui portait la même force et le même nom que lui. Il était persuadé, qu'à eux deux ils pourraient renverser cette situation.
Mais Sasuke a refusé, lui qui avait trouvé la paix dans son foyer ne souhaitait pas partir en guerre, ni faire des morts. Alors la colère d'Itachi le mena dans cette forêt, où il semblait près à exécuter la cause de ce problème: Sakura.
Elle resta pantoise un moment, et finit par lui dire en balbutiant légèrement sous la peur qui la transporter:
-Cet homme, je l'ai vu Sasuke. Il est venu sur mon lieu de travail. Je l'ai pris pour un patient, mais il m'a parlé de moi. Il m'a parlé de l'accident, de ma famille et.. de toi. Elle fronça les sourcils. Il m'a parlé d'une loi que tu n'aurais pas respecté.
-Les loups soupira t'il en s'approchant, ont une ancienne loi. Une très ancienne. Nous devons transformer notre compagne, pour que la progéniture qu'elle portera hérite des mêmes dons et de la même force. Pour les sangs-purs c'est un moyen de préserver la lignée qui s'éteint peu à peu. Je pense que c'est un moyen pour lui de me faire rejoindre son camps. Toi transformée, il aura d'autant plus d'intérêt de me faire suivre son plan.
-Je..Je ne veux pas, s'affola t'elle en se redressant. Je suis désolée je pensais que je pourrais, mais.. Je ne pense pas pouvoir rester à tes côtés après tous ce que je viens d'entendre. Je me sens comme prise au piège. Je suis désolée répéta t'elle en se retirant vers la porte de sortie. Elle l'ouvrit, mais celle-ci se referma brusquement sous la puissance que son conjoint exercer contre elle. Elle n'osa pas se retourner, le sentant derrière elle. Elle fixa simplement le sol, en espérant qu'il se retire.
-Tu ne peux pas fuir à chaque fois que je te raconte une chose qui heurte ta logique! Nous sommes là Sakura, nous existons et maintenant que tu en es consciente tu ne pourras pas vivre autrement que sans prendre le temps d'observer le monde qui t'entoure!. Tu te demanderas sans cesse l'identité de tes proches, des personnes que tu croiseras, de tes voisins, de tes patients.. Ecoute, tu sais qui je suis, tu connais mes pensées, et tu sais que je ne te ferais jamais aucun mal.
-Tu me demande de t'acceptais sans rien dire ? Elle sentit finalement la colère prendre place, cette colère qui naissait de son ego si injustement bafoué. De toute ses humiliations à chaque révélation, de ses trahisons qu'elle avait enduré. Est-ce que tu comprends ce que tu me demandes? As-tu la moindre idée de ce que je suis entrain de vivre?! Tu m'annonces ni plus ni moins que ces dernières années étaient guidées par le mensonge de ta vie!
-Aurais-tu voulu que je t'avoue tous? Pour que tu prennes le même regard que tu me porte aujourd'hui? Cria t'il à son tour. Regarde toi! Je te dégoûte et je le sens! Si je t'avais avoué ne serait-ce qu'un bout de ce secret, tu serais parti en courant te réfugier dans le coin le plus reculé du pays! Alors oui j'ai menti, j'ai préféré mentir sur les dernières années de notre vie, pour choyer ces moments passés ensembles, pour apprécier ta présence!
-Il aurait fallu y réfléchir avant! Cria t'elle en se retournant, il aperçut dans son regard de jade, le bouleversement d'une grande colère, une de ses colères dont il avait rarement vu, mais qu'il détestait pourtant tant.
-Il aurait fallu y réfléchir avant! Cria t'elle en se retournant, il aperçut dans son regard de jade, le bouleversement d'une grande colère, une de ses colères dont il avait rarement vu, mais qu'il détestait pourtant tant.
Elle le poussa violemment de ses petits bras fins pour tenter de reprendre la situation. Elle ne s'aperçut pas de cet acte, de ce contact pour ce loup qu'il représentait. Et il en fut, un temps soit peu touché, il reconnaissait enfin cette femme et elle semblait enfin s'adresser à lui comme autrefois, comme elle le ferait avec un homme, un des siens.
-Tous ça, il fallait y penser avant de m'accoster! Tu aurais dû y penser ce soir là, tu aurais dû penser aux conséquences de ta personne sur cette jeune femme que je représentais. Sur cette jeune fille qui n'avait rien demandé, assise simplement au bar. Tu aurais dû envisager cette situation, et voir tous le mal que tu aurais pu me causer. Et même aujourd'hui, se calma telle, et même lorsque tu me jure dire la vérité, je sens chez toi encore ces ombres de mensonges que tu caches. Je t'en veux, de m'avoir caché ce que tu étais, mais je te comprends de l'avoir fais. J'ai peur de ce côté inconnu et animal de ta personne, mais j'ai toujours aimé cet homme que tu es. Alors maintenant, raconte moi, elle inspira, ce que je dois craindre de toi.
Il l'a regarda longuement, et ne pu s'empêcher de passer la main sur la joue de cette femme. Il ne pu s'empêcher de l'enlacer fortement, d'humer son odeur. Cette femme si droite, si franche qui avait finalement trouvée son équilibre dans la situation. Ces explosions d'humeurs étaient rare, mais elles étaient toujours si juste qu'il en restait souvent déstabilisé. Et à cet instant, si elle n'avait pas explosé, leur couple l'aurait fait. Alors il remerciait cette si jeune femme, si endurante et si juste de l'aimer.
-Les sangs-purs comme moi, ont le contrôle quasi total de leur personne. Je peux passer de mes deux identités sans aucune difficulté et selon ma bonne volonté. Néanmoins, il y a de ces soirs où le côté impulsif du loup peut ressortir, ces rares soirs de pleines lunes où je m'éloignais autrefois de toi. C'est un rituel ancestral chez les loups, la pleine lune est dédiée au jour de chasse. Si jamais, tu t'exposais à moi un de ses soirs là, tu ne verrais l'ombre d'humanité dans mes yeux, et je ne pourrais que te conseiller de fuir pour ta vie.
-Je vois, accusa t'elle doucement.
Ce fut la fin de cette longue conversation. Elle imposa tout de même des règles pour espérer garder son esprit intact face à tant d'étrangeté. Il ne lui parlerait de cet autre aspect de sa vie, que si il en jugeait nécessaire, et il ne prendrait plus sa forme de loup devant elle. Des règles qu'elle subit de lui infliger, car elle se sentait extrêmement égoïste de renier l'être complet de son compagnon de cette façon. Mais pour le moment, elle ne pouvait simplement pas accuser d'autres mots, ni d'autres révélations. Elle n'espérait rien d'autre que de reprendre sa vie, et de clore ces longues journées passées.
Alors elle s'avouera leur retrouvaille, et adora se reposer dans ses bras, avec cette douce hypocrisie qui guiderait désormais leur journée.
Le lendemain soir, il revint après une journée d'absence et se posa près d'elle sur le canapé où elle se reposait. Il sortit une lame argentée des pans de son vêtement. La réaction de sa compagne fut immédiate, elle se redressa avec une expression apeurée au visage.
-C'est pour toi, tenta t'il de la rassurer. C'est une dague forgée dans de l'argent. Tu vois les écritures sur le côté, ce sont des prières d'anciens mages.
-Une arme.. Mais pour quoi faire?
-J'ai pensé que ça te rassurerais de l'avoir... Regarde s'approcha t'il, il s'entailla légèrement la peau et montra la coupure à Sakura d'où s'écoulait des perles de sang. Il n'y a que cette lame qui peut entailler la peau des sangs-purs. C'est une blessure douloureuse qui mettra du temps à cicatriser.
-Sasuke, elle repoussa doucement la lame qu'on lui tendait. Pour quoi faire?
-Pour te défendre. Je représente un danger pour toi, et tu as su si justement me le dire. Si jamais, je ne parvenais pas à me contrôler. Je veux que tu parviennes à garder ta vie sauve.
-Je n'en veux pas.
-Fais le pour moi Saku. Je ne pourrais pas vivre avec un tel fardeau sur la conscience.
-Je ne peux pas te le promettre, murmura t'elle en prenant délicatement la dague.
Les jours qui suivirent, elle le vit rentrer avec des blessures, des écorchures et des bleus plus ou moins prononcés. Elle devina que ce n'étaient que les dernières séquelles de blessures bien plus importantes. Parce qu'elle savait qu'il avait une capacité de régénération impressionnante et bien plus importante que chez la race humaine.
Comme convenu, elle ne lui adressait pas de question sur les causes de ces blessures, et il n'en pipait pas mot non plus. Un parfait manège qui dura pas moins d'un mois.
Un long mois durant lequel se déroulait une comédie si mal jouée qu'elle ne pouvait que s'inquiéter. Le soir, angoissée elle s'empressait de rentrer dans leur domicile, et chercher sa présence dans toute les pièces de la demeure. Elle cherchait cet homme, pour estimer les dégâts qu'il avait accusé, et peu à peu son ventre se tordait de le voir courir vers ce danger dont elle ignorait tous.
Elle ne pouvait que fermer les yeux sur ces blessures et prier silencieusement pour qu'il revienne en vie de cette bataille dont il semblait livrée.
Les jours passèrent, et peu à peu, elle voyait le regard de son compagnon se fermer, ses paroles devenues précieuses se taisaient, et il semblait prit dans un affreux dilemme. Il l'a fixé alors, ne se détachant pas de sa personne, et elle sentait qu'une décision pesait sur sa tête. Qu'elle était la cause finalement de ses invisibles blessures.
Et finalement, ce qui devait arriver finit par se produire. Alors que la jeune femme venait d'entrer, des cris provenant de la porte d'entrée se firent entendre. Il se tenait là cet homme, soutenu par deux de ses plus proches amis, la tête baissé et le corps très mal au point. Dans un cri Naruto força le passage et entra dans la demeure, laissant simplement Sakura là, dans ses peurs, dans ses angoisses. Le spectacle final de cette hypocrisie qu'elle ne pensait jamais voir.
Et puis le temps sembla repartir pour elle, et brusquement elle accourut vers les cris dans la cuisine. Elle poussa les personnes présentes, sans prendre la peine de les identifier.
Il était posé là, allongé sur la table, où elle aurait sans doute préparé leur repas. La tête penché, inconscient, et son torse nu écarlate de sang.
Elle imbiba un chiffon d'eau et le passa doucement sur le torse de son ami, cherchant à découvrir la cause de sa douleur. Il se contracta soudainement lorsqu'elle s'approcha de son omoplate gauche, et elle l'aperçut. Ce trou que semblait avoir tracé une balle dans sa peau. Elle ordonna qu'on lui tienne les mains et les pieds et s'empressa d'imbiber ses mains d'alcool fort. Elle en versa sur la plaie et se murmura des paroles d'encouragements avant de finir pas plonger ses doigts fin dans la douloureuse blessure. Il réagit extrêmement violemment, et elle vit son torse se soulever, prendre l'aspect d'une douce fourrure pour redevenir peau humaine. Une transformation qui ne semblait pas aboutir à terme, et elle le sentit lutter sous d'horrible cri. Elle finit par retirer la balle et la jeta au sol vivement.
La jeune femme désinfecta une dernière fois la plaie et la pansa. Elle finit par s'attarder sur l'attroupement dans la pièce. Des hommes qu'elle connaissait de vue, et lui, leur ami le plus proche, Naruto. Ils la fixaient silencieusement, probablement impressionnés par le sang froid et la technique qu'elle venait d'exercer.
Sakura détailla le jeune homme qui redevenait doucement loup, et elle sortit brusquement de la pièce, sous la froideur de la nuit. Elle inspira et expira plusieurs fois pour tenter de se calmer, prise d'une bouffée d'angoisse, elle n'entendit pas les pas de cet ami derrière elle.
-Il va aller mieux Sakura.
-Ne t'approche pas! Cria t'elle, reste où tu es. Elle se détourna de lui, cachant ses premières larmes qui venaient pointer. Elle détailla l'astre lunaire et demanda simplement: Pourquoi moi? N'ai je pas mérité de vivre simplement?
-Sakura, tenta t'il en s'approchant. Je ne suis pas comme Sasuke, et même si ces sentiments sont constamment dirigés vers ton bien uniquement, je pense que c'est le moment pour toi de choisir, maintenant que tu as vu se qu'amenait notre monde. C'est le moment pour toi de choisir de rester, et d'accepter toutes les facettes que cela représente, ou de fuir et vivre cette vie dont tu aspire tant. Choisis bien mon amie, car il n'y aura aucun retour en arrière de possible. Tout se joue maintenant pour vous.
-Naruto attend, l'appela t'elle tandis qu'il se détournait. Que me conseilles tu... en tant qu'ami?
-Ton ami s'avança t'il doucement, avec un de ces rares sourires joies dont il était capable, ton ami te conseillerait de fuir. Tu n'es pas assez forte pour ce monde, et je ne sais pas si un jour tu pourras complètement accepter notre existence. Tu n'es pas de ces femmes rêveuses Sakura, tu es une femme bien trop réaliste, bien trop raisonnable. Et tu n'as pas été élevé à l'aide de conte et de légende. Tu ne pourras pas avoir la vie dont tu rêves tant au côté de cet homme.
Elle accusa silencieusement les paroles de son ami dans le froid de la soirée. Les événements lui paressaient soudainement plus clairs, et l'adrénaline du moment était brusquement retombée. Elle jura en s'essuyant les yeux d'où quelques larmes coulaient et donna un coup de pied sur le tronc d'arbre qui se trouvait là.
Elle accusait les paroles si véridiques de son ami. Il avait tellement raison, et elle s'en sentait complètement amoindrie. Elle réfléchit une partie de la nuit à l'extérieur, assise à même le sol, seule avec les astres lunaires.
Sakura avait toujours rêvé d'une vie simple, de trouver un mari aimant, de vivre une vie idyllique pendant quelques années, au bout desquelles elle s'imaginait très bien son mariage partir en éclat. Avec la lassitude du temps, ce temps qui aurait mastiqué leur couple jusqu'à la couenne. Oh, elle ne s'imaginait pas s'abandonner à un homme pour le restant de ses jours.
Elle aurait eut deux beaux enfants de ce mariage ,une fille du nom de Lily et un garçon qui répondrait au doux nom de Léo. Elle se voyait les aimer, les gâter, les voir grandir et les accompagner durant leur jeune temps.
Une vie réaliste et simple, comme tant d'autre, bien opposée à celle qui l'attendait dans la demeure.
Lorsqu'elle finit par entrer dans la demeure, elle ne pu que remarquer la présence de cette meute. Elle se dirigea dans la cuisine en ignorant leur regard insistant.
-Tu vas souffrir mon amie, lui souffla Naruto avant qu'elle n'entre dans la pièce.
-Quelque soit la vie que je choisirais, la souffrance m'attendra au bout. Il ne m'appartient le choix que celui de mon compagnon de route. Et si ce n'est pas lui, je n'imagine personne d'autre à sa place.
-Ce sont des paroles bien dures, conclu t'il en partant, faisant signe au reste du groupe de quitter les lieux.
Lorsqu'elle entendit la porte se refermer derrière le dernier de ces hommes-loups, elle s'autorisa à entrer. Son regard se dirigea vers ce loup posé sur la table, ne semblant pas avoir bougé depuis ces longues heures de réflexions passées. Elle prit une chaise et se posa doucement à ses côtés, s'autorisant à passer ses mains dans la fourrure animale de son compagnon.Alors elle comprit que son ami avait si justement raison: elle ne pourrait plus se détourner.
C'est au aurore qu'il s'éveilla enfin de sa torpeur douloureuse. La bouche pâteuse et les yeux lourds, il tourna brusquement sa tête vers la droite, s'enlevant les courbatures de ses muscles endoloris. Mais par dessus ces douleurs, elle était là. Son visage posé sur la table où il se trouvait, elle dormait, soulevant légèrement une mèche de cheveux qui se trouvait anarchiquement devant sa bouche. Il posa son regard vers sa patte d'où sa délicate main se trouvait posée. Et il sourit, il sourit car il savait que maintenant elle se tiendrait près de lui. Car cette femme ne désertait jamais ce qu'elle commençait, et sa présence ici, signifiait tellement. Elle venait de l'accepter complètement, dans sa différence, dans son identité, et ça pour cette femme si raisonnée. C'était tout bonnement une chose incroyable qui lui réchauffait le c½ur et lui faisait oublier ses lourds soucis pour un temps.
Quand elle se réveilla à son tour ils parlèrent, ils se firent face comme ils n'avaient pas su le faire depuis un long mois. Sasuke lui raconta alors qu'il luttait contre Itachi, qui loin de s'en être allé, formé une meute au c½ur de cette ville. Il transformait des habitants chaque jours passant, ne se préoccupant peu des conséquences de ces actes. Sasuke lui était persuadé que cette meute de sang neuf deviendrait un boulet si lourd qu'il engloutirait ce frère.
Sakura ne sortait plus sans la précieuse dague que lui avait offert son compagnon. La situation plus que dangereuse lui broyait l'estomac, mais elle faisait confiance en cet homme et ne souhaitait pas s'arrêter de vivre à cause de ce frère à l'ego mal placé.
Alors comme tous les matins elle se rendit à l'hôpital où elle travaillait, elle salua ses collègues, prit cette même tasse de café, se brûla la langue, et jura comme tant de fois. Une journée de son quotidien qui ressemblait à tant d'autre.
Alors comme tous les matins elle se rendit à l'hôpital où elle travaillait, elle salua ses collègues, prit cette même tasse de café, se brûla la langue, et jura comme tant de fois. Une journée de son quotidien qui ressemblait à tant d'autre.
Elle entra dans son bureau, et cette routine prit un virage affolant, comme le prendrait un camion fou, son destin s'écrasa ni plus ni moins contre un mur. Elle se sentit plaqué brusquement contre le mur, une main sur sa bouche atténua ses cris et son café tomba au sol, se rependant sur le parquet usé du bureau.
-J'ai tous fais pour éviter ça tu sais, murmura la voix de ce frère en fermant délicatement la porte de la pièce. Je l'ai averti tant de fois, mais il s'entête à ne pas vouloir m'écouter, ni à vouloir me suivre. Mais maintenant je n'ai plus le choix, et c'est toi qui paiera pour ses fautes.
Il fit signe à l'homme qui la maintenait au mur, et celui se pencha vers elle dévoilant une rangée de canines affûtées. Elle se sentit défaillir sous des cris muets, à la vue de ce spectacle. Mais elle prit son courage rapidement et planta d'un geste précis, qu'elle ne se reconnut pas, la dague dans le ventre du loup.
Il couina et la libéra. Ses yeux soudainement rouge vifs la fixèrent une dernière fois avant de devenir poussière, emportant le reste de son corps.
La jeune femme se sentit glisser au sol, sans force. Les claquements agacés de langue d'Itachi la rappelèrent à l'ordre. Elle entrevit sa longue main attraper l'arme et commenter:
-Qui t'a donné ce jouet? Il n'est pas fait pour être entre tes mains. Pardonne moi, mais il se rapprocha brusquement et lui planta l'arme dans l'abdomen sans qu'elle ne puisse s'échapper, tu me seras bien plus utile morte que vivante.
Sa tête bascula au sol et le silence se fit. Elle regarda cet homme enjambé son corps et émit une dernière pensée pour son frère. Elle ne pourrait définitivement plus répondre à ses appels hebdomadaires et emporterait silencieusement son regret.
Une infirmière toqua à la porte de la chirurgienne de l'établissement. Une opération était prévue d'ici peu et elle souhaitait planifier les derniers détails comme à chaque fois. N'obtenant pas de réponse, elle tenta un coup d'½il à l'intérieur de la pièce. Son cri traversa tout l'hôpital, rametant les médecins au plus vite.
A travers de ses yeux embrumés, la chaleur la ravageait. Elle sentait un immense feu déferler dans ses veines, jusqu'au moment où cette sensation devint insoutenable. Ses yeux s'ouvrirent brusquement, mais dans le chaos de son esprit, ils lui ramenèrent que des brides d'images. Elle se vit tendre la main, et l'aperçut prendre des griffes affûtées et des poiles rêches et sombres. Et dans le noir de son esprit, elle entendit son cri strident résonner.
Le silence se fit, et sa respiration autrefois si forte semblait s'être calmée. Cette douleur lui pesait toujours le corps, mais elle parvint enfin à prendre conscience de son entourage. Il était là cet homme à sourire d'une de ses plus tristes grimaces, il caressait doucement son front et plongeait des yeux coupable sur sa personne.
-Je ne voulais pas que ça se passe ainsi.
-Ton frère a voulu ma mort, réussit elle à articuler d'une voix cassée.
-Cela fait tant de jours que tu ne t'es pas éveillée, un mois est presque passé. Tu as manqué de mourir Sakura, cette transformation aurait pu te tuer. Et c'est pour cette raison que je l'ai si longtemps repoussée. Il s'assit à ces côtés et lui prit sa main pour l'embrasser.
-Une transformation?
-Cette nuit là, chuchota t'il presque, cette nuit où ta voiture dérapa. Tu ne t'en souviens probablement pas, mais je me trouvais auprès de toi. Je vous regardais ta mère et toi discuter, assit à l'arrière de cette voiture. Nous sortions du supermarché et nous tentions de repartir retrouver ton père. Mais ce camion nous a si subitement fauché. Je n'avais pas le choix, tu étais en sang et je sentais ton c½ur doucement se ralentir. Alors je n'ai pas réfléchis, je n'ai pas hésité, et ce soir là je t'ai transformé en louve. Ta mère avait été touchée si violemment que plus rien ne pouvait désormais la sauver. Mais toi, tu pouvais encore l'être.
-Un miracle.. souffla t'elle
-Pardon?
-Ne te rappelle tu donc pas? C'est ce que ces médecins ont prétendu lorsque je suis sortie de l'hôpital.. deux jours a peine après cet accident. J'aurais dû m'en douter souffla t'elle douloureusement en commençant à pleurer. Sans doute l'ai je toujours su. Après tous, cela n'avait pas pu être autrement.
-Nous avons pu stopper ta transformation Sakura. La maintenir en hibernation, le temps que tu comprennes les enjeux de la situation. Mais la magie de cette dague à réveiller les cellules du loup en toi, et tu lutte depuis pour ta survie. Tu retrouveras ta force progressivement, lorsque tu auras complètement détruite les résidus de cette dague de ton corps. Ce sera long mon amie, et la douleur t'attends encore sur ce chemin.
-J'ai donc tous perdu ce soir là pleura t'elle, ma mère, ma famille, ma vie et mon humanité.
Sasuke ressenti un énorme pincement au c½ur, une de ses douleurs lancinantes qui vous faisaient sentir coupable et regretter. Mais il n'avait pas su résoudre ce soir là, à vivre sans elle, à continuer de vivre si elle n'était plus. Et aujourd'hui devant sa tristesse, il se sentait égoïste, mais heureux qu'elle soit près de lui.
-Une transformation?
-Cette nuit là, chuchota t'il presque, cette nuit où ta voiture dérapa. Tu ne t'en souviens probablement pas, mais je me trouvais auprès de toi. Je vous regardais ta mère et toi discuter, assit à l'arrière de cette voiture. Nous sortions du supermarché et nous tentions de repartir retrouver ton père. Mais ce camion nous a si subitement fauché. Je n'avais pas le choix, tu étais en sang et je sentais ton c½ur doucement se ralentir. Alors je n'ai pas réfléchis, je n'ai pas hésité, et ce soir là je t'ai transformé en louve. Ta mère avait été touchée si violemment que plus rien ne pouvait désormais la sauver. Mais toi, tu pouvais encore l'être.
-Un miracle.. souffla t'elle
-Pardon?
-Ne te rappelle tu donc pas? C'est ce que ces médecins ont prétendu lorsque je suis sortie de l'hôpital.. deux jours a peine après cet accident. J'aurais dû m'en douter souffla t'elle douloureusement en commençant à pleurer. Sans doute l'ai je toujours su. Après tous, cela n'avait pas pu être autrement.
-Nous avons pu stopper ta transformation Sakura. La maintenir en hibernation, le temps que tu comprennes les enjeux de la situation. Mais la magie de cette dague à réveiller les cellules du loup en toi, et tu lutte depuis pour ta survie. Tu retrouveras ta force progressivement, lorsque tu auras complètement détruite les résidus de cette dague de ton corps. Ce sera long mon amie, et la douleur t'attends encore sur ce chemin.
-J'ai donc tous perdu ce soir là pleura t'elle, ma mère, ma famille, ma vie et mon humanité.
Sasuke ressenti un énorme pincement au c½ur, une de ses douleurs lancinantes qui vous faisaient sentir coupable et regretter. Mais il n'avait pas su résoudre ce soir là, à vivre sans elle, à continuer de vivre si elle n'était plus. Et aujourd'hui devant sa tristesse, il se sentait égoïste, mais heureux qu'elle soit près de lui.
Il ne fut pas surpris en trouvant le lit de cette femme vide. Il ne s'était absenté que quelques heures, mais ne pouvait qu'imaginer sa réaction si prévisible: elle avait simplement besoin de temps. Alors, il se posa silencieusement sur leur canapé du salon et attendit. Elle reviendrait, mais pour l'heure il fallait qu'elle apprenne seule ce que sa nouvelle identité incombait. Il fallait qu'elle en découvre les limites et les plaisirs, même si son état ne s'en apprêtait pas vraiment. Oui, cette femme n'avait jamais été très patiente et avait ce besoin de retourner la situation pour en avoir un tant soit peu le contrôle. Ce sentiment si humain.
Les jours s'accumulèrent doucement, sans qu'elle ne revienne au domicile. Naruto insistait pour partir à sa recherche, tandis que Sasuke calmait le jeu, souhaitant lui laisser ce temps dont elle avait si vitalement besoin. Il ne savait pas où elle s'était dirigé, mais imaginait très bien qu'après toutes ses révélations elle avait besoin de faire le point sur sa vie.
Les événements se précipitèrent lorsque ce frère força l'entrée dans leur territoire, il fut contraint de réagir et à son plus grand malheur s'opposa finalement à cet aîné. Il lui fit face alors pour la première fois depuis son apparition dans le village. Il sortit de la maison, accompagné de sa meute et regarda silencieusement la lune. Ce soir, il serait contraint de réagir, parce que ce frère l'obligeait à franchir cette limite qu'il s'était infligé. Il serait alors contraint de riposter violemment, et de le combattre avec toute la fureur qu'il possédait. Et ça, il ne l'avait jamais souhaité. Parce qu'ils étaient frère, mais qu'ils ne portaient pas les même idéaux, une bataille devrait être livrée. Et le c½ur du jeune loup se déchirait ce soir là, parce qu'il savait que ce frère avide de pouvoir serait dur à battre.
Il pria pour cette femme, pour qu'elle retrouve vite son chemin, et qu'elle y parvienne avant qu'il ne soit plus qu'un tas de cendre. Qu'elle arrive à s'épanouir suffisamment pour apprécier sa nouvelle identité et qu'elle puisse afficher ce sourire si radieux à ses côtés encore une fois.
Sakura sentait une odeur de sang. Elle marchait lentement vers cet endroit où elle entendait les événements se déroulaient. Elle se posa sur une branche d'un haut arbre, lestement avec ces nouveaux gestes de loup. Elle observa accroupit de sa vue affûtée, les coups et les crocs s'entrechoquer. Elle pouvait parfaitement différencier les acteurs des deux meutes. Une différence si flagrante qui se remarquait tout d'abord dans la puissante. Les nouveaux loups bien plus puissants que les anciens menaient le combat. C'était une particularité chez les loups dont Itachi s'était si aisément servi, puisque sa meute ne contenait que des nouveaux loups de cette ville qu'il avait transformé à la suite de son arrivé. Les nouveaux loups n'étaient guidés que par le goût du sang, ils ressentaient plus bestialement les combats et leurs instincts et force décuplé en témoignaient parfaitement alors.
Elle regarda doucement chacun des visages, et reconnut vaguement chaque personne, qui se trouvait être un passant, un patient, un client ou bien encore un maître d'école. Elle les connaissait, comme beaucoup de monde dans ce petit village. Mais sous cette lune, leur forme animale semblait leur avoir ôté les traits humains et appréciables de leur ancienne vie. Il ne leur restait que leur visage déformé par le goût du sang.
Elle tourna vivement la tête et reconnut un peu plus loin ce loup, ce loup plus grand et plus imposant que les autres. Ce loup sang pur qui affronté ce frère tout aussi puissant.
Elle vit chaque membre de la meute de cet homme tombait de douleur ou d'épuisement, elle les observa les uns après les autres au sol. Et finalement, lorsque cet homme chuta à son tour par la main de ce frère, lorsque cet aîné s'approcha prêt à bondir, elle s'interposa.
Elle sauta lestement entre les deux loups, entre cet homme qui reprenait sa forme humaine épuisé, et cet aîné qui ivre de colère claqua de ses crocs.
Elle n'en fut pas déstabilisée, et la peur qui l'abritait autrefois en sa compagnie semblait avoir disparue. Elle l'observa silencieusement en fondant ses yeux dans les siens.
-Pousse toi! Claqua t'il en s'approchant vivement.
La jeune louve de son apparence humaine l'attrapa au vol et le cloua au sol d'un mouvement dont elle ne se connaissait pas. Elle possédait cette puissance, cette vitesse et ses sens qui faisaient d'elle une excellente chasseuse désormais. Et ça, elle lui fit comprendre en grognant légèrement, dévoilant des canines de sa nouvelle dentition parfaite.
Elle releva le regard vers cette meute qui s'approchait, vers ces sang neufs que possédait ce frère.
-Tu ne peux pas nous faire face, couina l'aîné. Tu n'es pas assez puissante, et tu es seule.
La jeune louve ne lui répondit pas, mais le libéra en l'apercevant reprendre forme humaine tout aussi épuisé que son frère.
-Je vous reconnais, chacun d'entre vous. Leur murmura t'elle tandis qu'ils s'approchaient. Je vous ai vu à un moment donné de ma vie. Je vous offre un autre chemin que cet homme, un chemin plus noble et en harmonie avec notre identité. Vous n'êtes pas seulement des loups, souffla t'elle, vous étiez des humains et vous garderez à jamais cette partie en vous. C'est pour cette raison, que nous n'avons pas à nous engager dans un conflit de territoire. Nous n'avons pas le droit d'user de notre force contre ces humains qui font aussi partis de nous.
-Ils ne peuvent t'entendre Sakura, susurra cet homme en se redressant. Ils ne suivent que les directives d'Itachi, ce ne sont que des pions. Et si tu ne fuis pas, ils te mettront en pièces.
-Ils ne peuvent t'entendre Sakura, susurra cet homme en se redressant. Ils ne suivent que les directives d'Itachi, ce ne sont que des pions. Et si tu ne fuis pas, ils te mettront en pièces.
Mais cette femme ne lui adressa même l'ombre d'un regard. Il souffla péniblement au sol, sans force. Alors il ressenti l'étrange silence de cet instant. Il savait que cette scène resterait à jamais gravée dans son esprit, il savait qu'il ne pourrait plus la regarder de la même façon, cette si douce femme. Cette louve si humaine, qu'elle proclamait des paroles de paix, pourtant si futiles face à cette situation.
Il devrait s'inquiéter pour elle, il devrait s'angoisser pour son sort à elle, seule face à cette meute. Mais pourtant, il ne ressentait qu'un paisible soulagement, et lorsque son regard se tourna vers ses compagnons, lorsqu'il aperçut Naruto tout aussi fasciné par Sakura, il su. Il su que ce cauchemars venait de se terminer, et que contre toute attente, ce serait elle qui y mettrait fin.
Alors il regarda cette nouvelle femme, prendre doucement l'aspect d'une louve, au doux pelage ambré, chatoyant à la lueur de l'astre lunaire. Il l'a regarda alors se mouver d'une façon qu'il ne connaissait pas, elle s'attaqua à chacun de ses adversaires si justement, et si dignement qu'elle sembla l'hypnotiser.
Quand le temps repris finalement son cours, elle se tenait là debout sous sa forme humaine dominant ses nouveaux-né au sol. Elle avait réussi ce tour de force que lui même n'avait pas su faire, elle avait réussi à faire plier ses adversaires, à accepter son côté loup et à le pardonner lui.
Alors, elle se tourna vers lui pour la première fois, son souffle encore affolé balayant ses cheveux défaits, et ses yeux vert qui l'avaient tant manqué le cherchèrent. Ces mots qu'elle prononça alors sonnèrent comme un serment, et ce sourire si joyeux qui l'accompagna, emprisonna à jamais sa mémoire:
-Je suis rentrée.
Ce n'était pas une de ces histoires idylliques qu'aimaient tant raconter les romans. Non, elle n'était pas tombée irrévocablement amoureuse de lui dés le premier regard, elle n'avait pas été plus passionné en apprenant sa réelle identité. Non, elle n'avait pas été cette parfaite jeune femme qui tomba sous le coup de la passion en voyant son amant se transformer en bête. Cette révélation n'avait laissé derrière elle que le goût amer de la trahison et de la peur.
Elle apprit simplement à vivre avec sa nouvelle identité, à en peser les contraintes et les avantages, pour retrouver cet équilibre qui la caractérisait tant.
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